Dans une décision historique, Air Canada (AC) a été condamnée à payer 18 500 $ à l’entreprise de sécurité Brink’s après le vol d’une cargaison d’or de 20 millions de dollars à l’aéroport international Pearson de Toronto (YYZ) en 2023. La décision de la Cour fédérale souligne la responsabilité limitée de la compagnie aérienne en vertu de la Convention de Montréal , malgré l’ énorme perte financière subie .
Responsabilité d’Air Canada dans le vol d’or
Le vol a eu lieu le 17 avril 2023 , lorsqu’une cargaison en provenance de Zurich contenant 6 600 lingots d’or et 2,5 millions de dollars en devises étrangères a été déchargée dans les installations de fret d’Air Canada à Toronto. Cependant, au moment où les représentants de Brink’s sont arrivés pour la récupérer, la cargaison avait disparu .
Principaux développements dans l’affaire :
- Suspects : La police régionale de Peel a inculpé 10 personnes , dont un ancien et un actuel employé d’Air Canada , pour leur implication.
- Modus Operandi : Un suspect a utilisé une lettre de transport aérien frauduleuse pour accéder à la cargaison et la charger sur un camion , qui a ensuite disparu.
- Or récupéré : la police pense qu’une partie de l’or volé a été fondue en bracelets , et six pièces d’une valeur de 89 000 $ ont été récupérées .
- Or restant : La majorité de l’or n’a pas été retrouvée , une partie étant soupçonnée d’avoir été fondue dans le sous-sol d’une bijouterie de la région de Toronto .
Bien que Brink’s ait demandé une indemnisation complète , le tribunal a statué que la responsabilité d’Air Canada est plafonnée en vertu de la Convention de Montréal , limitant ainsi la responsabilité financière de la compagnie aérienne.
Les accusations de Brink’s contre Air Canada
Dans sa poursuite, Brink’s a accusé Air Canada de négligence , arguant que le personnel de la compagnie aérienne :
- A autorisé une personne non autorisée à récupérer l’envoi.
- Impossible de vérifier la lettre de transport aérien frauduleuse.
- N’a pas suivi les protocoles de sécurité appropriés pour les marchandises de grande valeur.
La défense d’Air Canada
Air Canada a nié les allégations , affirmant que :
- Elle a rempli ses obligations contractuelles en matière de manutention sécurisée du fret.
- Elle n’a pas agi avec négligence dans la gestion de l’expédition.
La compagnie aérienne a fait valoir que Brink’s n’avait pas pris de mesures de sécurité supplémentaires , ce qui aurait pu changer l’issue du procès.
Décision judiciaire et limitations de la Convention de Montréal
La juge de la Cour fédérale Cecily Strickland a statué que la responsabilité d’Air Canada est limitée en vertu de la Convention de Montréal , un traité international qui limite la responsabilité des compagnies aériennes en cas de perte de bagages et de fret, sauf si :
- L’expéditeur fait une déclaration spéciale d’intérêt pour la cargaison.
- Des frais supplémentaires sont facturés pour une sécurité renforcée .
Étant donné que Brink’s n’a fait ni l’un ni l’autre , le tribunal a plafonné la responsabilité d’Air Canada à 9 988 droits de tirage spéciaux (DTS) , ce qui équivaut à 18 500 $ — une fraction de la valeur de la cargaison volée .
L’importance du vol d’or de Toronto
Le vol d’or de Toronto de 2023 est considéré comme l’un des plus gros vols de marchandises au Canada . L’incident a suscité de graves inquiétudes quant à la sécurité dans les principaux aéroports, notamment en ce qui concerne :
- Protocoles de vérification laxistes pour les expéditions de grande valeur.
- Atteintes à la sécurité interne , des employés étant impliqués dans le vol.
- L’efficacité des lois sur la responsabilité des compagnies aériennes pour protéger les intérêts financiers.
Cette affaire met en évidence les risques associés au transport de marchandises de valeur et pourrait conduire à l’avenir à des réglementations de sécurité plus strictes pour les expéditions de grande valeur.
Alors que Brink’s a demandé le remboursement intégral des 20 millions de dollars volés , la décision de la Cour fédérale en vertu de la Convention de Montréal a considérablement limité la responsabilité d’Air Canada . La compagnie aérienne n’aura à payer que 18 500 $ , malgré l’ énorme perte financière .
Le vol d’or de Toronto reste une affaire très médiatisée , la majeure partie de l’or volé étant toujours manquante . L’enquête se poursuit, soulevant des questions cruciales sur les protocoles de sécurité et les limites légales de la responsabilité des compagnies aériennes dans le transport de marchandises.
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