Le crash du vol Ethiopian Airlines 302, survenu le 10 mars 2019, reste l’un des accidents d’avion les plus tragiques de l’histoire récente. L’appareil, un Boeing 737 MAX 8, s’est écrasé peu après son décollage d’Addis-Abeba, en Éthiopie, causant la mort des 157 personnes à bord. Cet accident a soulevé de nombreuses questions sur la sécurité de ce modèle d’avion et a conduit à son interdiction temporaire dans plusieurs pays. Cet article revient sur la reconstitution de ce crash et les enquêtes qui ont suivi.
Les circonstances du crash
Le vol ET302 devait relier Addis-Abeba à Nairobi, au Kenya. Seulement six minutes après son décollage, l’avion a commencé à rencontrer des problèmes techniques. Selon les enregistrements des boîtes noires, les pilotes ont perdu le contrôle de l’appareil à cause d’un dysfonctionnement du système MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System). Ce système, conçu pour stabiliser l’avion, s’est activé de manière incorrecte et a fait piquer l’avion vers le sol.
Malgré les efforts des pilotes pour reprendre le contrôle, l’appareil s’est écrasé près de Bishoftu, une ville située à environ 60 km au sud-est d’Addis-Abeba. L’impact a été si violent qu’il n’y a eu aucun survivant.
L’enquête et la reconstitution du crash
Les autorités éthiopiennes, avec l’aide d’experts internationaux, ont mené une enquête approfondie sur l’accident. La reconstitution du crash s’est basée sur plusieurs éléments :
- Analyse des boîtes noires : Les données enregistrées ont révélé que le système MCAS s’était activé plusieurs fois sans raison apparente.
- Témoignages des contrôleurs aériens : Ils ont signalé que l’avion avait des variations anormales d’altitude avant de disparaître des radars.
- Modélisation informatique : Des simulations ont permis de comprendre la trajectoire de l’appareil et les tentatives des pilotes pour éviter le crash.
Les enquêteurs ont conclu que le crash était principalement dû à un défaut du système MCAS, qui avait déjà été impliqué dans un autre accident, celui du vol Lion Air 610 en octobre 2018.
Les conséquences pour Boeing
Après cet accident, tous les Boeing 737 MAX ont été interdits de vol dans le monde entier. Boeing a dû revoir la conception du système MCAS et améliorer la formation des pilotes pour éviter de tels incidents à l’avenir.
L’entreprise a également dû faire face à de nombreuses poursuites judiciaires et à une perte de confiance du public. En 2021, après des modifications techniques et des tests rigoureux, le 737 MAX a été autorisé à voler de nouveau, mais sous une surveillance accrue.
Hommage aux victimes
Le crash du vol ET302 a bouleversé des familles dans 35 pays. Plusieurs monuments ont été érigés en mémoire des victimes, et des cérémonies commémoratives sont organisées chaque année.
Les proches des victimes continuent de demander justice et des mesures de sécurité renforcées pour éviter de nouvelles tragédies. Cet accident a marqué l’histoire de l’aviation et a mis en lumière l’importance de la sécurité aérienne et de la transparence des fabricants d’avions.
L’accident du vol Ethiopian Airlines 302 a eu un impact majeur sur l’industrie aéronautique. Il a révélé des failles dans la conception du Boeing 737 MAX et a entraîné une refonte des protocoles de sécurité. Grâce aux enquêtes et à la reconstitution du crash, des améliorations ont été mises en place pour garantir la sécurité des passagers à l’avenir. Cet événement rappelle que la vigilance et l’innovation doivent toujours être au cœur de l’aéronautique pour éviter d’autres catastrophes similaires.