Les compagnies aériennes doivent partager des informations détaillées sur les passagers avec les douanes indiennes d'ici le 1er avril 2025
Les compagnies aériennes doivent partager des informations détaillées sur les passagers avec les douanes indiennes d'ici le 1er avril 2025

Les compagnies aériennes doivent partager des informations détaillées sur les passagers avec les douanes indiennes d’ici le 1er avril 2025

À partir du 1er avril 2025, partage obligatoire des informations des passagers internationaux par les compagnies aériennes

À compter du 1er avril 2025, les compagnies aériennes opérant des vols internationaux devront obligatoirement partager des informations détaillées sur les passagers avec le département des douanes indiennes. En cas de non-conformité, elles risquent des amendes allant de 25 000 ₹ à 50 000 ₹.

Les compagnies doivent également s’enregistrer auprès du National Customs Targeting Centre-Passenger (NCTC-Pax) avant le 10 janvier 2025.

Contrôle frontalier numérique : Une stratégie de collecte de données exhaustive

Selon les nouvelles réglementations établies par le Central Board of Indirect Taxes and Customs (CBIC), les compagnies aériennes doivent soumettre 19 points de données détaillées pour chaque voyageur international.

Un haut responsable du CBIC a expliqué que ce système avancé d’information sur les passagers (API) vise à créer un mécanisme numérique robuste de filtrage des passagers.

« Il ne s’agit pas seulement de suivre les voyageurs ; c’est une question de mise en place d’un cadre proactif de gestion des risques capable de prévenir les crimes économiques potentiels et les menaces à la sécurité nationale. »

Points de données clés et spécifications techniques

Les informations obligatoires incluront :

  1. Nom complet du passager,
  2. Détails du passeport ou du document de voyage,
  3. Date de naissance,
  4. Nationalité,
  5. Date d’expiration du document de voyage,
  6. Point d’origine,
  7. Détails du vol,
  8. Informations de contact (y compris numéros de téléphone portable),
  9. Détails du mode de paiement,
  10. Informations sur les bagages,
  11. Date d’émission du billet, et bien d’autres.

Mise en œuvre progressive et calendrier de conformité

Le déploiement sera effectué en plusieurs étapes :

  1. Phase pilote : À partir de début 2025, avec des compagnies aériennes sélectionnées.
  2. Conformité obligatoire : À partir du 1er avril 2025 pour toutes les compagnies.
  3. Utilisation des GDS (Global Distribution Systems) : Les compagnies utilisant ces systèmes auront jusqu’au 1er juin 2025 pour se conformer.

En cas de violation, des amendes allant de 25 000 ₹ à 50 000 ₹ par infraction seront appliquées.

Contexte mondial et alignement international

Cette initiative de l’Inde s’aligne sur les meilleures pratiques internationales, rejoignant plus de 60 pays qui ont mis en œuvre des systèmes avancés d’information sur les passagers.

Les experts considèrent cette transformation numérique comme un progrès majeur dans la gestion des frontières indiennes, exploitant la technologie pour :

  • Simplifier les processus d’immigration,
  • Renforcer les protocoles de sécurité nationale.

Défis potentiels et réactions du secteur

Si certaines compagnies saluent ces réglementations comme une avancée vers une meilleure sécurité et transparence, d’autres les perçoivent comme une charge administrative supplémentaire.

Cette directive découle des Passenger Name Record Information Regulations, 2022, visant à améliorer l’analyse des risques et les capacités d’interdiction aux frontières.

Perspective de The Logical Indian

Tout en reconnaissant l’importance cruciale de la sécurité nationale, il est nécessaire de rester vigilant quant aux possibles atteintes à la vie privée.

Questions essentielles

  • Comment garantir que la surveillance technologique reste un outil de protection, sans devenir un mécanisme d’intrusion injustifiée ?
  • Quels sont les mécanismes mis en place pour protéger les droits fondamentaux à la vie privée et à la protection des données ?

Nous invitons nos lecteurs à participer à un dialogue constructif sur l’équilibre à trouver entre les impératifs de sécurité nationale et les droits individuels à la vie privée.