Deux crashs aériens survenus à quelques jours d’intervalle, entraînant la mort de près de 220 passagers, en Azerbaïdjan et en Corée du Sud, ont ravivé les préoccupations concernant la sécurité des opérations aériennes et les normes pratiquées par les compagnies aériennes dans le monde entier.
Le 29 décembre, un vol de Jeju Air reliant Bangkok à Muan en Corée du Sud s’est écrasé lors de l’atterrissage, tuant 179 des 181 passagers après avoir dépassé la piste et percuté une barrière. Ce même jour, un avion de KLM a failli finir dans la mer après une sortie de piste en Norvège, mais aucun blessé n’a été signalé.
Un troisième incident est survenu au Canada le même jour. Un vol d’Air Canada reliant St. John’s à Halifax a atterri avec une aile frottant la piste, provoquant un incendie spectaculaire sans faire de victimes.
Rapports d’incidents
Les autorités enquêtent sur ces accidents récents :
- Azerbaïdjan : Un Embraer 190AR des Azerbaijan Airlines, reliant Bakou à Grozny, a été abattu selon des rapports préliminaires. L’incident est devenu une affaire politique, avec l’Ukraine accusant la Russie de l’avoir abattu.
- Corée du Sud : Le vol de Jeju Air, un Boeing 737-800, aurait subi un impact avec un oiseau. Le crash a entraîné la mort de 179 personnes.
- Norvège : Un Boeing 737-800 de KLM a quitté la piste mais aucun blessé n’a été signalé.
- Canada : Un Dash 8 d’Air Canada a atterri en urgence à Halifax avec un problème présumé de train d’atterrissage.
Ces incidents impliquent des modèles d’avions différents et se sont produits dans des contextes variés, mais leur concentration sur une courte période attire une attention accrue sur la sécurité aérienne.
Enquêtes et transparence
Les enquêtes seront menées par plusieurs organismes, notamment les autorités nationales, les fabricants d’avions, les opérateurs aériens et les organisations internationales telles que l’ICAO (Organisation de l’aviation civile internationale) et l’IATA (Association internationale du transport aérien).
Bien que ces rapports ne soient pas toujours rendus publics, ils seront partagés entre les compagnies aériennes et les gouvernements concernés. Une dissimulation de ces enquêtes est pratiquement impossible, étant donné le grand nombre d’acteurs impliqués.
Sécurité : un enjeu mondial
Malgré ces incidents, les données montrent que l’aviation reste le moyen de transport le plus sûr. Une étude du MIT (août 2024) a révélé que, entre 2018 et 2022, le risque de décès en avion était de 1 sur 13,7 millions de passagers, contre 1 sur 350 000 au cours de la décennie précédente.
L’IATA, dans son rapport d’octobre 2024, note que 4,4 milliards de voyageurs ont volé en toute sécurité en 2023, malgré des environnements opérationnels complexes. Cependant, seulement 48 % des accidents ont fait l’objet d’un rapport final publié depuis 2018, ce qui soulève des préoccupations quant à la transparence.
Selon le rapport 2024 de l’ICAO, 2023 a été l’année la plus sûre des cinq dernières années, avec un taux mondial d’accidents de 1,87 pour un million de départs, en baisse de 17,9 % par rapport à 2022.
Vers une amélioration continue
Bien que ces accidents attirent l’attention médiatique et augmentent temporairement l’inquiétude des passagers, l’aviation moderne reste un secteur extrêmement sûr. Cependant, les incidents récents rappellent l’importance de maintenir des normes rigoureuses, une formation approfondie et une transparence dans les enquêtes pour renforcer encore la confiance des passagers.
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