Les enquêteurs analysent les boîtes noires retrouvées dans les débris du vol 7C2216 de Jeju Air et promettent de fournir des mises à jour dès que possible.
Le Boeing 737-800 aurait subi une collision avec un oiseau (bird strike), mais les circonstances exactes de l’atterrissage sur le ventre et de la destruction qui a suivi restent floues.
Analyse des boîtes noires du vol Jeju Air
Les enquêteurs du crash du vol 7C2216 de Jeju Air examinent les deux boîtes noires de l’avion pour comprendre ce qui s’est passé. Les autorités ont récupéré l’enregistreur de conversations du cockpit (CVR) et l’enregistreur des données de vol (FDR) parmi les débris.
Ces dispositifs contiennent des données cruciales qui devraient éclairer les causes de cet accident tragique.
Cet accident survient dans un contexte d’instabilité politique majeure en Corée du Sud.
L’équipe d’enquête conjointe comprend des responsables du Korea Office of Civil Aviation (KOCA), ainsi que des experts de la Federal Aviation Administration (FAA), du National Transportation Safety Board (NTSB) et de Boeing, le constructeur de l’avion.
Parmi les questions essentielles encore sans réponse figure celle de savoir pourquoi le train d’atterrissage du 737 n’a pas été déployé, bien que l’avion soit équipé de mécanismes hydrauliques et manuels pour le faire.
Problèmes techniques avec le FDR
Selon le ministère sud-coréen des Transports, le FDR manque d’un composant reliant l’unité de stockage des données à l’unité d’alimentation, ce qui pourrait compliquer la récupération des données. Le vice-ministre sud-coréen de l’Aviation civile, Joo Jong-wan, a déclaré mardi :
Des vidéos de l’accident montrent l’avion effectuant un atterrissage sur le ventre à grande vitesse, sans que les volets ne soient configurés pour l’atterrissage. L’atterrissage a eu lieu quelques minutes après que les pilotes ont déclaré une urgence, ce qui soulève des questions sur le degré de contrôle qu’ils avaient sur l’avion.
Le CVR en meilleur état
Le CVR semble être en meilleur état que le FDR et fournira des indices vitaux sur ce que faisaient les pilotes avant l’atterrissage.
Une enquête est également en cours concernant un mur en béton situé à 250 mètres de l’extrémité de la piste, une structure censée être « frangible » (se briser en cas d’impact). Selon des experts, il y aurait eu beaucoup plus de survivants si ce mur n’avait pas été présent.
Jeju Air réduit ses vols et améliore ses mesures de sécurité
Lors d’une conférence de presse aujourd’hui, le PDG de Jeju Air, Kim Yi-bae, a annoncé une réduction de 10 à 15 % de son programme de vols cet hiver, afin de se concentrer sur l’amélioration de ses pratiques de sécurité.
Il a souligné que ces réductions ne signifient pas que la compagnie exploitait un nombre excessif de vols, mais qu’elles visent à renforcer les procédures de sécurité.
À la suite de l’accident, Jeju Air a annulé de nombreux vols et continuera à en annuler d’autres. Kim n’a pas précisé le nombre exact d’annulations, ajoutant que le programme ne serait rétabli que lorsque la confiance du public serait regagnée.
Il a également affirmé que les pilotes de Jeju Air reçoivent une formation conforme aux normes réglementaires, que la compagnie dispose de deux simulateurs de vol, et qu’elle a augmenté son personnel de maintenance depuis 2019.
Inspections accélérées de la flotte de 737-800
Selon les autorités, seulement deux des 181 personnes à bord du vol 7C2216, reliant Bangkok à Jeju, ont survécu à l’accident.
Les autorités sud-coréennes ont ordonné une inspection de toute la flotte nationale d’avions, en mettant l’accent sur les Boeing 737-800, qui comptent plus de 100 appareils dans le pays, dont 39 exploités par Jeju Air.
Le ministère des Transports a déclaré que les inspections de tous ces 737-800 seraient terminées d’ici le 3 janvier, mais a choisi de ne pas immobiliser ce modèle, compte tenu de son solide historique de sécurité.
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