Les États-Unis ont envoyé des enquêteurs pour déterminer les causes du crash de l’avion de Jeju Air à l’aéroport international de Muan, dimanche, et de sa collision avec une barrière en béton.
Le crash, la pire catastrophe aérienne en Corée du Sud depuis des décennies, a coûté la vie à 179 personnes et laissé la nation sous le choc.
Alors que les autorités se précipitent pour découvrir la cause de la tragédie, des experts de l’équipe technique de Boeing, du National Transportation Safety Board (NTSB) américain et de la Federal Aviation Administration (FAA) sont arrivés en Corée du Sud pour participer à l’enquête.
Enquête conjointe sur le crash
Le Comité d’enquête sur les accidents aériens et ferroviaires (ARAIB) en Corée du Sud a lancé une enquête immédiate sur le vol 7C2216 de Jeju Air, et des spécialistes américains ont rejoint l’équipe pour examiner les schémas de vol de l’avion, les données de la boîte noire et d’autres problèmes techniques.
Le Boeing 737-800, qui transportait 181 passagers et membres d’équipage, avait interrompu sa première tentative d’atterrissage en raison de conditions météorologiques défavorables avant de tenter une deuxième approche.
Lors de cette deuxième tentative, l’avion a reçu une alerte d’impact d’oiseau et a ensuite émis un signal de détresse avant de s’écraser sans son train d’atterrissage déployé. L’avion a dépassé la piste, a heurté une barrière en béton et a pris feu.
L’action Boeing chute lundi
Dans une déclaration à Newsweek dimanche, Boeing a déclaré avoir contacté Jeju Air et être « prêt à les soutenir ». La déclaration indique : « Nous adressons nos plus sincères condoléances aux familles qui ont perdu des êtres chers, et nos pensées restent avec les passagers et l’équipage. »
Après la nouvelle de lundi matin, l’action de Boeing a chuté de plus de 4 % dans les premiers échanges, selon ABC News, avant de remonter quelque peu pour rester en baisse de 2 % à environ 177,20 $ par action à 15 heures HE.
Les autorités sud-coréennes ont annoncé qu’elles procéderaient à des inspections de sécurité sur tous les Boeing 737-800 exploités par les compagnies aériennes du pays, alors qu’elles tentent d’identifier la cause de la catastrophe aérienne qui a tué 179 personnes, a rapporté l’Associated Press.
Le président par intérim Choi Sang-mok, qui est également ministre des Finances du pays, a présidé lundi une réunion du groupe de travail sur l’incident et a donné le feu vert aux autorités pour procéder à un examen urgent des systèmes d’exploitation de l’aviation du pays.
La barrière en béton et l’infrastructure aéroportuaire de l’aéroport de Muan font l’objet d’une enquête
Les autorités enquêtent sur l’avion ainsi que sur le rôle de l’infrastructure de l’aéroport international de Muan dans l’accident. Une barrière en béton, qui fait partie du système de localisation conçu pour guider les avions lors des atterrissages, a fait l’objet d’un examen minutieux.
La structure n’a pas cédé lors de l’impact, ce qui a peut-être intensifié la gravité de l’accident. Les autorités sud-coréennes étudient si de telles barrières devraient être fabriquées à partir de matériaux plus légers qui pourraient se briser plus facilement dans des situations similaires.
Les experts s’inquiètent désormais d’éventuels problèmes mécaniques après avoir visionné des images vidéo de la scène de l’accident. L’une des explications est un problème hydraulique qui aurait empêché le train d’atterrissage et les volets de se déployer lors de la dernière descente de l’avion, a rapporté CBS News.
L’enquête examine de près cette hypothèse ainsi qu’une éventuelle défaillance de communication entre les pilotes et les contrôleurs aériens lors de la manœuvre de remise des gaz.
Perte de vie tragique
Quatre des six membres d’équipage et les 175 passagers ont été confirmés morts par les autorités. Les deux seuls survivants étaient des membres de l’équipage qui étaient assis près de l’arrière de l’avion au moment de son crash.
Alors que les autorités s’efforcent d’identifier les victimes, le processus est lent, avec plus de 600 parties du corps récupérées dans l’épave. Lundi, 141 corps ont été identifiés et des échantillons d’ADN et d’empreintes digitales sont prélevés sur les victimes restantes, selon The Guardian.
Le plus jeune passager n’avait que trois ans, tandis que le plus âgé avait 78 ans. Cette perte tragique a déclenché une vague de chagrin à travers la Corée du Sud, où de nombreuses familles exigent un retour rapide des restes de leurs proches.
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